L’État de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France (EESRI)
La dernière édition de l’EESRI dresse un bilan honorable de l’enseignement supérieur en France et de la R&D qui sont notamment portés par les stratégies France 2030.
Le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche vient de publier l’édition 2022 de l’Etat de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France (EESRI). Cette publication préfacée par Anne-Sophie Barthez, directrice générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle, et Claire Giry, directrice générale de la recherche et de l’innovation, est un bilan annuel chiffré du système français, de ses évolutions, des moyens mobilisés et des résultats enregistrés. Au-delà d’un simple exercice de restitution des faits, le document témoigne d’une volonté de transparence sur l’action publique. Il est d’autant plus important que cette année marque la fin du premier quinquennat du président Emmanuel Macron.
Parmi les 53 thématiques traitées, peuvent être citées en exemple l’aide sociale aux étudiants, les salaires des personnels des universités et des EPST, la parité ou encore les étudiants en situation de handicap. Chaque thématique fait l’objet d’une fiche descriptive contenant des appréciations et des tableaux et graphiques.
En ce qui concerne l’innovation, les rédacteurs du rapport ont étudié la position de la France sur la scène internationale à travers ses publications, la position technologique de la France, les jeunes entreprises innovantes, les dépenses de recherches des administrations, les activités de R&D en agriculture, etc.
Il ressort de ce rapport qu’en 2020 la France a consacré, au titre de la dépense intérieure d’éducation pour l’enseignement supérieur, une enveloppe de 33.8 milliards d’euros, soit 11 580 euros par étudiants. Un peu plus des deux tiers (67.2%) de ce budget ont été financés par l’Etat. Les collectivités territoriales et les ménages ont contribué respectivement à hauteur de 10.2% et 9.3%. On relève que 71% des montants engagés sont absorbés par les dépenses de personnel.
Selon les rédacteurs, l’année 2020 a été particulièrement marquée par la crise sanitaire et par la fermeture des établissements pendant plusieurs semaines, ce qui a eu des répercussions sur les dépenses pour l’éducation mais aussi l’ensemble du budget de l’État et le produit intérieur brut. Il n’en demeure pas moins que l’effort national consacré à l’enseignement supérieur représente 1.5% du PIB, soit une moyenne observée dans les pays de l’OCDE. L’aide sociale aux étudiants a été à la hauteur des défis fixés par le Covid-19. En 2020, le montant des aides de l’État aux étudiants est de 6,3 milliards d’euros, en progression de 34,8 % en volume depuis 1995.
Sur le plan académique, il est relevé que Parcoursup a transformé l’accès aux études en proposant un vrai continuum du lycée vers l’enseignement supérieur avec des informations accessibles pour 20 000 formations dont 6 000 en apprentissage et un accompagnement humain et personnalisé tout au long de la campagne d’orientation et de choix. De manière générale, les rédacteurs du rapport ont mis en évidence les évolutions majeures intervenues à tous les niveaux de formations.
La R&D n’est pas en reste. Des efforts conséquents ont été consentis, notamment à travers la Loi de Programmation de la Recherche qui prévoit un budget de 25 milliards d’euros sur 10 ans au profit de tous les acteurs de l’ESRI.
Dans le même sens, France 2030 et les stratégies qu’il porte permettront la transformation de la R&D, de la formation des étudiants et des salariés et de notre économie, pour faire de la France un leader dans une vingtaine de domaines stratégiques tels que l’énergie, l’alimentation durable, la santé, la décarbonation de l’industrie, les mobilités et le spatial. Une enveloppe de 54 milliards d’euros sera mobilisée pour ce faire.
Notons qu’en 2019, la dépense intérieure de recherche et développement des entreprises (DIRDE) a totalisé 35 milliards d’euros et celle des administrations (DIRDA) à 18 milliards d’euros. Les six branches que sont l’automobile, l’aéronautique et le spatial, les activités scientifiques, la pharmacie, l’informatique et les services d’information et enfin la chimie concentrent plus de la moitié des dépenses intérieures de R&D des entreprises.