[CIR] Cours du chercheur 2024 : l’ANRT publie son étude
L’ANRT (Association Nationale de la Recherche et de la Technologie) met en avant le rôle déterminant du CIR pour maintenir les centres de R&D en France et soutenir l’emploi scientifique, dans un contexte de pression concurrentielle internationale toujours aussi intense.
L’étude, basée sur les données de 16 groupes internationaux disposant d’équipes de R&D en France et à l’étranger, montre que sans le CIR, la France serait sur le podium des pays où le chercheur coûte le plus cher.
Localisation des effectifs de R&D des entreprises du Panel et cours du chercheur 2024 (données 2023)

Clé de lecture : La taille des drapeaux est proportionnelle aux effectifs de R&D des entreprises du panel. La position sur l’axe des ordonnées indique le cours du chercheur exprimé en indice : la valeur 100 correspond au coût moyen du chercheur français sans CIR ni subvention.
Dans un contexte de concurrence mondiale accrue, le CIR reste un levier essentiel pour maintenir la compétitivité de la recherche française. La suppression du dispositif « jeunes docteurs » et la réduction des frais de fonctionnement sur le personnel R&D dans la Loi de Finance 2025 risquent toutefois d’en réduire fortement l’impact. Le surcoût pour les entreprises est estimé entre 2 et 3 points d’indice (voir Graphique).
Les auteurs soulignent également que la France reste, malgré tout, le premier pays d’implantation des effectifs R&D des entreprises du panel, grâce à un écosystème attractif et à des coûts qui restent compétitifs grâce au soutien du CIR.
À l’échelle internationale, les écarts de coût continuent de se creuser, le chercheur américain coûte désormais 2,4 fois plus cher qu’un chercheur français avec le CIR, et 5 fois plus cher que le chercheur en Inde, qui reste le pays le plus avantageux d’un point de vue financier.
En Europe, la France se rapproche du niveau allemand et se situe désormais derrière le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie en termes de coût, conséquence des réformes fiscales favorables dans ces pays.
Enfin, contrairement à certaines critiques qui remettent en cause l’utilité du CIR, l’ANRT rappelle que ce dispositif reste un facteur déterminant pour éviter une délocalisation massive des activités de recherche et préserver la compétitivité de la France. C’est aussi ce qui émane des auditions de la commission sénatoriale sur les aides publiques aux grandes entreprises : le CIR permet de contrecarrer en partie le cout élevé du travail en France pour la population de chercheurs et ainsi de maintenir une certaine attractivité-coûts pour le pays.
Source : ANRT : COMPARAISON INTERNATIONALE SUR LE COURS DU CHERCHEUR COMPTABILISÉ PAR LES GROUPES BÉNÉFICIAIRES DU CIR EN 2023