[Rapport] Les startups industrielles : de véritables leviers à la réindustrialisation des territoires faisant face à des enjeux et obstacles spécifiques

L’Inspection Générale des Finances (IGF) a publié un rapport pour favoriser le passage à l’étape d’industrialisation des projets menés par des startups industrielles afin d’encourager la prise de risque.

Les startups à vocation industrielle (ou plus communément appelées startups industrielles) sont de jeunes entreprises innovantes qui sont destinées à créer des sites industriels, c’est-à-dire des sites de production de biens matériels. Les biotechnologies, la santé, la robotique ou encore l’énergie sont des secteurs stratégiques dans lesquels elles évoluent. Au nombre d’environ 1500, elles représentent 12% des startups françaises. Leur essor a été favorisé par deux initiatives gouvernementales conduites indépendamment : l’affirmation d’une politique industrielle et de soutien à l’innovation qui a été synonyme, depuis 2013, d’un renforcement des moyens, et un appui au développement des startups.

En phase initiale, de recherche et développement (R&D), les startups industrielles peuvent bénéficier d’une palette de financements publics et privés ainsi que de structures d’accompagnement. Néanmoins, aux portes de la phase d’industrialisation et face, d’une part, aux enjeux et aux obstacles spécifiques qui lui sont associés et, d’autre part, à un manque de connaissance des enjeux industriels et des supports disponibles, les startups industrielles peuvent opter pour la sous-traitance en France ou à l’étranger. Pourtant, elles constituent de véritables leviers à la réindustrialisation des territoires français. Ainsi, la Ministre déléguée à l’Industrie et le secrétaire d’État chargé du Numérique ont chargé le Conseil général de l’économie (CGE) et l’Inspection générale des finances (IGF) de soumettre des propositions afin de soutenir au mieux ces jeunes entreprises au cours de la phase d’industrialisation. Le rapport sur les leviers de développement des startups industrielles en phase d’industrialisation en a résulté.

Dans un premier temps, afin de favoriser le financement des démonstrateurs et les premières usines, le rapport préconise une augmentation des fonds disponibles publics et privés sur du long terme, grâce notamment à la reconduite du fonds SPI, la mise en place d’un fonds multi-corporate, la mobilisation d’une enveloppe “industrie” du PIA 4, la création d’un prêt industrialisation ou encore le lancement d’appels à projets “premier démonstrateur industriel” et “première usine”.

Dans le but de contourner les obstacles administratifs, réglementaires et ceux liés à l’implantation des sites industriels, le CGE et l’IGF recommandent, entre autres, un suivirenforcé des projets portés par les startups industrielles à l’échelle locale, leur inclusion dansle guichet de résolution des blocages de France Expérimentation ou encore l’affermissement du dispositif des “sites industriels clé en main”.

Enfin, l’aide à la production d’une centaine de dossiers d’industrialisation et la labélisation et l’accompagnement de 40 startups industrielles (French Fab 40) sont mis en avant pour un meilleur accompagnement.

L’organe de la rue de Bercy formule ainsi 13 propositions pour favoriser le financement, l’implantation, et l’accompagnement de ces startups à vocation industrielle.